Présentation de l’Eglise St Maurice de Mainzac XIème – XIIème
Aucun texte ne permet de dater cette église, qui dépendait du prieur de la Chapelle Saint Robert. Elle a subi de profonds remaniements à diverses époques.
Le clocher, dont la souche avec ses contreforts en double arcature au sud et au Nord, datable du XIème siècle, a subi des remaniements suite à un effondrement des étages supérieurs et des faces Est et Ouest. Les voûtements de l’abside et de la nef, ainsi que le mur gouttereau Nord, n’ont pas résisté à cet écroulement.
Le chevet du XIIème siècle est contrebuté par des colonnes sur dosseret élégamment coiffées de boules en « pomme de pin »
Le mur gouttereau Nord, de la même époque, renforcé extérieurement par des pilastres, est surmonté d’une corniche aux modillons sculptés (têtes humaines, monstre, chouette); les baies de ce mur ont été obstruées lors d’une restauration de la nef en 1868.
La façade, très remaniée, est percée d’une porte refaite au XIXème siècle ; au premier étage, deux arcades aveugles encadrant une fenêtre surmontée d’un arc en mitre, sont bordées d’un cordon en «pointe de diamant».
La nef, couverte d’un plafond en bois, courbe sur les côtés, a des murs gouttereaux différents. Celui du Nord, en partie du XI siècle, sans fenêtre est renforcé à l’intérieur par une arcature aveugle sur piédroits, la base du clocher et trois contreforts à l’extérieur. Le mur Sud, reporté de 0,90 m hors de l’axe, n’en a que deux, avec trois fenêtres, et il est nu à l’intérieur. Un mur, percé d’une baie en axe brisé, sépare la nef du faux carré sur lequel est montée une coupole trapézoïdale aux angles arrondis.
Le grand axe Ouest a un tracé brisé très accentué, ceux de l’Est et du Nord sont à peu près en plein cintre ; il n’en existe pas au Sud. L’abside semi-circulaire est voûtée en cul-de-four et éclairées par trois baies.
Le faux carré, depuis l’effondrement du clocher, a connu une restauration laborieuse, tant dans la réfection hésitante de sa coupole sur pendentif que dans le renforcement radicalement réducteur du passage vers la nef (pour les même raisons de stabilisation structurelle, les accès primitifs, latéraux et symétriques de la crypte, seront définitivement condamnés et remplacés par un couloir central fermé d’une trappe).
Au sol, on distingue la forme d’une croix dans laquelle s’inscrit un large cercle dont le centre masque aujourd’hui un étroit regard que nous découvrirons dans la crypte. Des chapiteaux archaïques du XIème siècle ornent l’arcade contiguë à l’abside
La cloche de 500 Kgs bénite le 20 mars 1853 refondue en 1891 et 1928 ne pèse plus que 400 Kgs. Elle s’appelle « Geneviève – Gérard – Madeleine – Clotilde » et sonne le la.